jeudi 1 février 2007

FAIRE DES ÉTUDES SUPERIEURES OU LA NÉCESSITÉ DE SE CONSTRUIRE EN TANT QU’ÊTRE ET OBJET SOCIAL Mathieu Pradalet


FAIRE DES ÉTUDES SUPERIEURES OU LA NÉCESSITÉ DE SE CONSTRUIRE EN TANT QU’ÊTRE ET OBJET SOCIAL Mathieu Pradalet

Lorsque l’on est amené à faire des choix dans la vie, on utilise souvent le mot « intérêt ». Quand la conseillère d’orientation demande au lycéen ce qu’il souhaite faire plus tard et que le jeune protagoniste répond d’une bouche aussi duveteuse qu’ovale « je ne sais pas », on lui pose cette question sensée mettre en fusion un sentier de neurones insoupçonnés jusqu'à présent : « quels sont tes centres d’intérêt ? ». De ce constat découle ma propre théorie selon laquelle faire des études c’est servir ses intérêts du mieux possible.

On pourrait considérer que ce qui compte ce n’est pas les études que l’on fait mais le fait que l’on fasse des études (et que l’on les réussit). Cela amène à penser que, peu importe le schéma que l’on tend à suivre, ce qui est important c’est la création d’un chemin, d’une voie qui va amener à rencontrer des gens, faire des connexions entre tels savoirs, telles théories, telles manière de penser et, qu’au final, on aura recueilli quelque chose. L’intérêt réside dans cet acquis ultime. Si l’on considère que l’on arrête un jour de faire des études.

L’espace universitaire met encore plus en avant ce phénomène de besoin de concrétisation culturelle. Choisir des matières sans autres indices que leurs dénominations, faire face à des professeurs débitant parfois des quantités tout bonnement ahurissantes de vocabulaire ultra spécialisé, ne pas toujours comprendre la complémentarité de l’ensemble des matières, cela demande une certaine force, un certain maintien de santé mentale de la part de l’étudiant qui souhaite « faire des études ». Au milieu de cette absurdité pourtant évidente que sont les études, nous nous retrouvons dans un gigantesque magma d’érudition mais surtout d’un fourmillement de divers comportements sociaux. Au-delà de ce que l’on va inculquer et par la même occasion, les études permettent un apprentissage parallèle. La fréquentation du corps enseignant ou bien encore des professionnels de la culture m’a amené à comprendre que l’on apprend également un comportement spécifique est nécessaire pour réussir. Comme Carol le souligne , le pouvoir c’est aussi « parader », « prendre des poses » ou « jouer la comédie ». L’enseignement supérieur peut ressembler à une immense et inévitable plaisanterie pour celui qui souhaite « réussir ». J’ai, pour ma part, l’idée certainement utopique que les études que je suis me permettront d’avoir des connaissances suffisantes pour évoluer avec aisance dans un monde post-étudiant, professionnel.

Ce texte est issu de témoignages d’étudiants de
troisième année -promotion 2006-2007- en cours de
formation en « Licence Sciences de la communication ».
Ils sont présentés ici afin de mieux aider ceux qui
voudraient faire leurs études supérieures à
l’Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse dans le
Département des Sciences de l’Information et de la
Communication. Pour plus d’information :
http://www.sco.univ-avignon.fr/forma_fiche.html?dom=1SHS&mentchoix=INCO&typelmdchoix=L&dipchoix=L3IC&seul=1&- up

Aucun commentaire: